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De l’Antiquité à nos jours

Des siècles d’Histoire

Vous sentez d’ici cette odeur de terre encore humide de l’averse de la veille ? Ce bruit du vent frôlant les feuilles de vignes en les faisant danser presque à l’unisson ? Écarquillez vos yeux et sillonnez avec nous le vignoble de Mercurey.

De l’Antiquité à nos jours, faisons revivre les légendes, récits et anecdotes des lieux. Retraçons l’histoire d’une des plus anciennes appellations de France.


Antiquité et époque médiévale – création du vignoble et de sa réputation

À l’époque de la Rome Antique, Mercurey est un bourg économique traversé par la via Agrippa, route commerciale essentielle reliant Autun à Chalon-sur-Saône. Le vignoble naît à l’époque où l’Empire Romain, alors dominant, s’étend sur de larges territoires d’Europe dont la Gaule et introduit la vigne à Mercurey. Le vin est déjà un produit culturel recherché et la viticulture commence à être maîtrisée. Un temple à la gloire du dieu Mercure, figure éponyme qui transmettra son nom et son empreinte au village, fut érigé à cette même époque.

Au cours de l’Histoire, les vins de Mercurey seront appréciés des plus grandes personnalités et seront servis aux plus grandes tables : des Ducs de Bourgogne à Marguerite de Flandres, en passant par les Papes, Gabrielle d’Entrées et même Napoléon. Millésime après millésime, les cuvées Mercurey conservent leur place sur les tables et dans les caves des Français.


Du décret de l’AOC à nos jours, les dates clés dans l’évolution du vignoble

En 1923, le décret d’Appellation d’Origine Contrôlée atteste de la renommée des Vins de Mercurey, affirmant alors la réputation du vignoble et des vins au niveau national et international.

En 1983, Mercurey entreprend une opération de remembrement, les terres sont alors re-découpées. En 1981 et en 1983, Mercurey subit des orages dévastateurs. Face à l’absence d’aménagements hydrauliques dans le vignoble, les conséquences furent désastreuses. Suite à ces événements, le groupe des Vignerons de Mercurey et la population du village se sont unis en une association foncière et ont mis en place un remembrement sur 1 400 hectares dont 800 de vignes : une première en France pour l’époque. Ce remembrement permet aujourd’hui de prévenir le ruissellement et l’érosion des sols grâce à des bacs de décantation, des bassins de rétention d’eau de pluie, des chemins aménagés et des canalisations.